• Sophie vit seule avec son fils de quatorze ans, Ludovic, lorsqu’elle reçoit des messages de menace sur sa boîte mail. Alors que son harceleur se montre de plus en plus violent dans ses mots, il révèle à la jeune femme connaître son plus terrible secret, enfoui depuis son adolescence. Qui se cache derrière l’écran? Et pourquoi s’en prendre à elle?

    Arf!! Déçue. Très déçue même.

    Sophie reçoit des mails d’un homme qu’elle ne connaît et qui bizarrement connaît son plus intime secret. Qu’il utilise pour la faire chanter. LE secret qu’elle a tout fait pour enterrer. Sauf peut être effacer cette vidéo.

    C’est carrément bâclé. Plein d’incohérences. On s’attend à quelque chose de très noir et à un suspens latent, et puis non. Que dalle. Les personnages manquent de profondeur. Enfin, ce n’est pas qu’ils manquent de profondeur, ils ne sont juste pas travaillés. D’ailleurs il n’y a rien. Une idée jetée sur le papier et pfiou… Plus rien.

    Comment dire… Il y a là un semblant d’intrigue, une idée laissée là, mais rien n’est approfondi, décrit, recherché, travaillé. Ce sont juste des mots couchés sur le papier mais il n’y a que du vent derrière. L’histoire est tout juste survolée. Tout manque en fait. J’ai rarement regretté d’avoir dépensé quelques sous pour acheter un livre, mais là… Pourtant j’avais entendu que son roman précédent était bon (mais je ne l’ai pas lu). Il me semble même qu’il a été primé. C’est d’ailleurs surement pour ça que celui-ci a pu être publié. Parce qu’il y a visiblement un fossé entre les deux.

    Technorati Pin It

    votre commentaire
  • Sarah a passé trois ans enchaînée dans une cave avec trois autres jeunes filles. Aujourd’hui, son ravisseur risque de sortir de prison.

    Sarah et Jennifer se font kidnapper par un inconnu. Elles resteront prisonnières avec deux autres captives pendant trois ans. Une décennie plus tard, Sarah ne s’est pas remise de son épreuve. Jennifer n’a pas survécu, mais son corps n’a jamais été retrouvé. Quant aux deux autres victimes, elles haïssent Sarah. Que s’est-il passé dans cette maison de l’enfer? Et comment ont-elles réussi à s’échapper? Alors que leur geôlier risque d’être libéré, Sarah reçoit une lettre de lui. A l’intérieur, un indice pouvant la mener jusqu’à la dépouille de son amie. Pour Sarah commence une enquête qui la mènera au bout de la peur…

    Sarah a survécu aux tortures et à la folie. Elle a réussi à sauver deux de ses co-détenues. Mais 10 ans après, elle ne s’est pas remise des années d’horreur qu’elle a subies. Et encore moins de la disparition de sa meilleure amie, Jennifer. Alors quand elle apprend que leur bourreau risque de pouvoir sortir de prison, et qu’elle reçoit de lui une lettre à double sens, elle se décide à agir. Pour ça, elle va devoir se faire violence et tenter d’enrôler dans son projet les deux autres victimes. Pour assurer leur avenir, elles devront remuer de bien sombres souvenirs et affronter leurs pires cauchemars.

     Au départ, c’est la couverture qui a attiré mon attention et qui m’a fait commander ce livre. Et puis le résumé était alléchant. Je n’ai pas du tout été déçue. C’est Sarah elle-même qui raconte son histoire, ce qui donne au récit une certaine profondeur. Sarah déploie des trésors de volonté et de persévérance pour convaincre Tracy de se joindre à elle et trouver les réponses qui lui font défaut. Et qui permettront à la fois à la soulager et de faire enfermer définitivement leur bourreau, un être d’une perversité sans pareille.

    Ce livre est impossible à lâcher. L’intrigue est bonne, bien menée. Le suspens est bien présent, d’un bout à l’autre du récit. Garanti jusqu’au dénouement. L’histoire est bien glauque, intense et captivante. Il n’y a pas de temps mort. Tout ce que j’adore. Pour un premier roman, c’est très bon.

    Technorati Pin It

    votre commentaire
  • Alors voilà le récit au quotidien d’un apprenti médecin qui joue des claquettes entre les différents services des Urgences avec ses co-internes. Là, pendant sept jours, il décrit à une patiente ce qui se passe sous les blouses et dans les couloirs. Pour la garder en vie le temps que son fils, bloqué dans un aéroport, puisse la rejoindre.

    Se nourrissant de situations bien réelles, vécues par lui ou par ses collègues, chirurgiens ou aides-soignats, Baptiste Beaulieu passe l’hôpital au scanner. Il peint avec légèreté et humour les chefs autoritaires, les infirmières au grand coeur, les internes gaffeurs, les consultations qui s’enchaînent, les incroyables rencontres avec les patients… Par ses histoires d’une sensibilité folle, à la fois touchantes et drôles, il restitue tout le petit théâtre de la comédie humaine. Un bloc d’humanité.

    Je suis le blog de Baptiste Beaulieu, Alors voilà, depuis sa création (le blog). Les anecdotes qui y sont relatées m’ont fait sourire, rire ou bien pleurer, mais toutes sont authentiques et touchantes.

    Le livre est à l’image du blog. Il en est le parfait aboutissement. Les histoires du blog sont reprises ici et intégrées à un fil rouge romancé: elles servent à capter l’attention et surtout la curiosité d’une patiente mourante en attendant l’arrivée de son fils unique. Elles sont parfois tristes, parfois tragiques, parfois pathétiques, parfois drôles et tendres mais toujours utiles, empreintes d’humanité et de sensibilité.

    Ce livre redonne confiance envers le milieu médical et en l’Autre d’une manière plus générale. Le second volume, sorti il y a peu, est bien sur dans ma wish-list. A consommer sans modération et à diffuser largement.

    Technorati Pin It

    2 commentaires
  • La grâce des brigands, Véronique OVALDE

    Un soir de juin 1989, Maria Cristina Väätonen reçoit un appel de Lapérouse: la voici replongée dans les méandres de son enfance au Canada. elle a pourtant quitté son village a seize ans. elle est devenue un écrivain célèbre et mène une vie libre et scandaleuse en Californie. Mais, au fond, elle est restée la vilaine sœur. Il lui faudra revenir sur ses pas pour conquérir définitivement sa liberté…

    1989. Maria Cristina Väätonen reçoit un appel de sa mère dont elle sans nouvelles depuis 10 ans. Celle-ci veut que sa fille vienne dans son village de Lapérouse, dans le nord du Canada, chercher son neveu et le prendre en charge.

    Maria Cristina a quitté son village et surtout sa famille (une mère folle, figée dans ses préjugés, obsédée par la religion; un père analphabète, effacé, soumis; et que dire de la sœur) à 16 ans pour aller s’installer à Los Angeles où elle va construire sa vie, avide d’expériences et de liberté. Elle y rencontrera Joanne, l’amie fidèle, Claramunt, l’amant/ami et puis Garland. Ce roman est présenté comme une biographie de l’écrivain à succès qu’est devenue Maria Cristina malgré les siens, les mensonges, les impostures.

    Le début de l’histoire ne m’a pas du tout emballée. Et puis, finalement, en insistant un peu, j’ai pris plaisir à suivre les méandres des pensées de Maria Cristina et ses pérégrinations. C’est le premier roman de l’auteur que je lis et dans l’ensemble j’en ai apprécié le style, même si les personnages manquent un peu de profondeur à mon goût. Un peu déçue quand même par la fin abrupte. Trop abrupte. Je n’ai pas non plus bien compris le titre.

    Une petite chose m’a déroutée: il est précisé que le récit est raconté par un narrateur qui a connu le personnage:

    J’ai abandonné le projet d’écrire l’histoire de Maria Cristina Väätonen comme s’il s’était agi d’une biographie, d’une notice, ou d’un document bourré de références impératives et de notes de bas de page. J’ai décidé de faire avec l’approximation. J’ai décidé de faire avec ce que je sais d’elle. Et avec ce qu’on m’a dit d’elle. Je ne suis peut-être pas la personne la plus à même d’aller au bout de cette  entreprise. J’ai rencontré Maria Cristina tardivement. […] Je me permets des déductions, je me permets de remplir les blancs, je me permets de compléter. […]

    Pour autant, on ne sait absolument rien de ce narrateur, à part ce passage. Il n’est jamais évoqué, si ce n’est une phrase ou deux bien plus loin dans le récit qui rappelle sa présence. Je n’ai pas bien compris l’intérêt ici du récit fait par un tiers alors qu’il n’apparaît qu’environ une petite trentaine de lignes (et encore, je ne suis pas sure) dans tout le livre et qu’il n’apporte rien à l’histoire.

    Une lecture plutôt plaisante mais sans plus.

    Technorati Pin It

    votre commentaire
  • Marion, ma fille, le 13 février 2013, tu t'es suicidée à 13 ans, en te pendant à un foulard, dans ta chambre. Sous ton lit, en hauteur, on a trouvé ton téléphone portable, attaché au bout d'un fil, pendu lui aussi pour couper symboliquement la parole à ceux qui, au collège, te torturaient à coups d'insultes et de menaces.

    J'écris ce livre pour te rendre hommage, pour dire ma nostalgie d'un futur que tu ne partageras pas avec moi, avec nous.

    J'écris ce livre pour que chacun tire des leçons de ta mort. Pour que les parents évitent à leurs enfants de devenir des victimes, comme toi, ou des bourreaux, comme ceux qui t'ont fait perdre pied. Pour que les administrations scolaires s'évertuent à la vigilance, à l'écoute et à la bienveillance à l'égard des enfants en souffrance.

    J'écris ce livre pour qu'on prenne au sérieux le phénomène du harcèlement scolaire.

    J'écris ce livre pour que plus jamais un enfant n'ait envie de pendre son téléphone, ni de suspendre à jamais sa vie."

    C'est sur ces mots que s'ouvre ce livre. Terrible. Terrifiant.

    Dès les premières lignes, les larmes me sont montées aux yeux. Je regarde la photo de cette magnifique jeune fille et je pense à mon ado. Evidemment, je fais des parallèles. Ca m'a pris aux tripes.

    J'ai lu ce livre d'une traite, impossible de le lâcher. Impossible non plus de ne pas ressasser ma vie, celle de mon ado. Ils sont si durs entre eux, les années de collège peuvent être tellement difficiles à passer.

    Alors, le témoignage de Nora Fraisse me frappe de plein fouet. Il y a le fait, définitif. Sa fille n'a plus réussi à faire face à ses détracteurs et a mis fin à sa vie. Elle s'attache à trouver des réponses à ses questions. Pourquoi? A cause de qui? Elle veut trouver les coupables, savoir ce qui a fait basculer Marion. Elle met en évidence les grains de sable dans les rouages, les administrations qui nient les problèmes, qui n'assument rien, qui stigmatisent les victimes au lieu de prendre les choses en main et de les soutenir.

    Parce que cela ne doit pas continuer.

     

    Association Marion La main tendue

    Stop Harcèlement: 0 808 807 010

    Jeunes Violence Ecoute: 0 808 807 700

    Cyber-harcèlement: 0 800 200 000

    Site Agir contre le harcèlement à l'école

    Harcèlement scolaire: brisez le silence

    Association Noelanie

    Association ALCH

    Loi sur le harcèlement scolaire

     

    Technorati Pin It

    2 commentaires
  • 9782757843086

    1891. Dans le hameau de Troussebourg au coeur du Pays d’Auge, la vie s’écoule paisiblement. Léonard, cacochyme et avare, maltraite sa femme Modeste. Il héberge dans une dépendance de sa ferme, adossée à la porcherie et à l’écurie, une cousine, la jolie Alphonsine, et son vigoureux mari Victor. Elle est employée comme servante. Lui travaille comme ouvrier agricole.

    En plus du gîte, le jeune couple a droit au couvert mais l’atmosphère à table est tendue car victor est irascible. L’air devient irrespirable quand Léonard accueille à demeure sa mère, une octogénaire invalide, dont l’unique occupation est d’exaspérer son entourage…

    Léonard est pingre et rudoie son épouse Modeste, devenue malvoyante. Ils ont recueilli Alphonsine, cousine de Léonard, qu’ils considèrent comme leur fille.  Elle vit à la ferme avec son mari Victor et le travail ne manque pas. D’autant que Victor n’est pas plus courageux que ça. Et puis Victor, il est beau garçon, séducteur, colérique, violent. Dans la ferme voisine travaille Mariette, amoureuse du sabotier Aubin. Quand Aubin défend Mariette en proie aux avances agressives de Victor, la situation devient explosive. Puis, quand la mère acariatre de Léonard vient vivre à la ferme, son comportement va quelque peu mettre le feu aux poudres. L’irréparable va être commis.

    C’est un roman / document. L’histoire est largement inspirée d’un fait divers. C’est ce que j’appelerais un roman du terroir: ça se passe à 4-5 km de chez moi. C’est une vue de mon Pays d’Auge à la fin du XIXème siècle, de la vie quotidienne des paysans fin 1800, une vie difficile, une vie de dur labeur. J’y ai retrouvé notre franc parler et le patois du coin retranscrit grosso modo (parce que sinon le lecteur ne comprendrait rien).

    C’est un peu désuet. J’ai craint cette histoire ennuyeuse mais en fait, non. Je me suis laissée prendre au récit de cette chronique. J’ai adoré détester Alphonsine et Victor.

     

    Technorati Pin It

    votre commentaire
  • Hazel est malade. Gravement. Augustus est en rémission. Elle a 16 ans, lui 17. Dès leur rencontre, en groupe de soutien, il est charmé par son originalité, elle est séduite tout court. Ils ont le même humour, le même regard sans concession et leur complicité est immédiate. C’est le début d’une magnifique histoire d’amour et d’amitié.

     Hazel a 16 ans. Elle est atteinte d’un cancer mais son dernier traitement a stoppé l’évolution du vilain crabe et lui laisse un peu de répit. Elle participe à contrecoeur à un groupe de soutien où elle va faire la connaissance d’Augustus et d’Isaac.

    C’est poignant, très émouvant, sans pour autant tomber dans le mélodrame. Oui c’est triste. Oui j’ai pleuré. Mais parce que c’est touchant. L’histoire d’Hazel et de Gus est terrible et magnifique. Une histoire forte d’amour et d’amitié infaillible. Oui, la maladie et la mort sont omniprésentes. Mais l’histoire ne ressasse pas que le malheur ou la détresse des personnages. C’est un formidable hymne à l’espoir. Comme d’autres l’ont si bien dit, « une ode à la vie ».

    Une très belle lecture.

    (Je n’ai pas vu le film. Je vais très rarement voir les adaptations car en général je ne croche pas. Paraît que cette adaptation est un peu décevante. Trop patos justement. J’ai vu des comparaisons avec Love Story.)

     

    Technorati Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique