• Les fonds vaseux du port de Bristol révèlent parfois de lugubres trésors. La prise du sergent « Flea » Marley, chef-plongeuse de la police locale, aurait de quoi étonner le pêcheur le plus averti. Cette main, tranchée net, n’est assurément pas le vestige d’un noyé…

    Récemment muté de Londres, le commissaire Jack Caffery ne sait quoi en penser. Il partage avec Flea une entêtante fascination pour la mort. Tous deux contemplent le fond, avec l’envie d’y sombrer. Il n’y a guère que cette main pour les en empêcher. Cette main et ce souffle de magie noire, qui semblent saisir d’effroi la paisible ville de Bristol…

    J’aime beaucoup. L’histoire met un peu de temps à se mettre en place mais ensuite on retrouve le suspens de ses précédents romans. Un bon thriller, bien écrit, sans trop de temps morts. C’est noir et glauque, sur fond de superstitions et de magie noire, dont les rituels sont particulièrement morbides.

    J’ai lu que Skin et Tokyo sont très bons. Ils figureront surement dans mes prochains achats.

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    Au fond d’un vieux garage hongkongais, ELLE est là. ELLE l’attend.

    La machine.

    Il suffit de taper. Et tout s’écrira, DANS LA REALITE. Très vite, l’écrivain William Sagnier comprend qu’il tient là l’instrument de sa vengeance. La femme qui l’a trompé. L’homme qui lui a volé son livre. Tous ceux qui l’ont humilié, utilisé, détruit, seront punis à leur tour. La vie, la mort, la toute-puissance au bout des doigts, là où se mélangent l’encre et le sang…

    Nouvelle fantastique très courte (118 pages). Plutôt bon et original.

    A conseiller aux amateurs de Stephen King.

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  • Texas, 1977. Un tueur en série, Russell Lee Holmes, est exécuté pour le meurtre de six enfants, dont Meagan Stockes, la fille d’un honorable médecin de Boston. Mais qu’est devenue sa petite fille, dont il n’a jamais révélé l’identité? 20 ans après, un journaliste de la presse à scandale révèle à Mélanie, la fille adoptive du Dr Stockes, la véritable identité de son père génétique: Holmes! Peu de temps après, harcelée d’appels anonymes, elle reçoit des menaces de mort…

    Mélanie est la fille adoptive de Harper et Patricia Stockes. La fille des Stockes, Megan, a été tuée dans ses premières années par Russell Holmes, un tueur en série. Le soir de l’exécution de l’assassin, une petite fille est retrouvée abandonnée à l’hôpital où travaille Harper, sans aucun souvenir. Mélanie donc.

    Des années plus tard, un journaliste spécialiste de l’affaire Holmes prend contact avec Mélanie pour lui annoncer qu’elle serait en fait la fille de Holmes. Ce qui ouvre maintes questions, notamment pourquoi les Stockes auraient adopté la fille de l’assassin de Megan. Va s’agiter autour de Mélanie un étrange ballet de personnages: le couple Stockes, son frère, son parrain, sa patronne. La réponse ne sera bien sur pas celle que l’on pourrait croire.

    Un roman passable, relativement efficace même si j’ai trouvé certains passages un peu brouillons. On devine facilement les grandes lignes de l’intrigue, la fin est donc moins surprenante que ce que j’avais espéré. Même si l’histoire coule facilement, les rebondissements sont pour la plupart assez prévisibles (comme le cliché de l’amnésique qui retrouve peu à peu la mémoire grâce à des flashes « savamment » disséminés). Ca n’a pas été une lecture désagréable mais je suis un peu déçue par certaines facilités utilisées par l’auteur.

     

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  • ob_4de1da_la-tete-de-lemploi-couverture

     

    A 50 ans, Bernard se voyait bien parti pour mener la même vie tranquille jusqu’à la fin de ses jours. Mais parfois l’existence réserve des surprises… De catastrophe en loi des séries, l’effet domino peut balayer en un clin d’œil le château de cartes de nos certitudes. Et le moins que l’on puisse dire est que cet homme ordinaire, sympathique au demeurant, n’était pas armé pour affronter ce qui l’attendait. Buster Keaton post-moderne, il va devoir traverser ce roman drôle et mélancolique pour tenter de retrouver sa place dans un monde en crise.

    Un monde en crise, c’est le moins que l’on puisse dire. Le monde de Bernard surtout.

    Bernard est conseiller financier dans une banque. Mais, vous l’aurez compris, crise oblige, il va devoir accepter de faire quelques heures au guichet de son agence, en remplacement d’un salarié licencié. Il se pose des questions et cet "effort" professionnel le rend nerveux. Et puis les choses ne vont pas très fort avec Nathalie, sa femme. Au point de décider de faire une pause.

    Bernard s’installe à l’hôtel, près de l’agence. Mais, crise oblige, il va se voir contraint de passer de plus en plus de temps au guichet. Il va finir par perdre sa clientèle et être licencié lui aussi. Et puis Nathalie voir un autre homme.

    Voilà Bernard de retour au domicile familial. Il va y creuser son trou un certain temps. Mais il va aussi y rencontrer Sylvie. Et sa vie va prendre un nouveau tour.

    Je découvre l’auteur. Bon, on ne peut pas dire que ça casse des briques, mais ce n’est pas non plus une lecture désagréable. Bernard, c’est Monsieur tout le monde. Il souffre des affres de l’époque. Il y a de l’humour dans ce livre, mais il est tristounet, mélancolique, pessimiste.  Il  y a une certaine tendresse pour le personnage, à qui absolument rien ne réussit.

    Un roman gentillet à lire un après-midi farniente.

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  • 1219489

     

    "Cette journée du 1er janvier, la première de la dernière année du monde, il s’est passé quelque chose de spécial entre nous, les élus. C’était comme au printemps, quand on devient joyeux sans comprendre pourquoi. C’est la dernière année de souffrance, a dit papa. Bientôt, on sera libérés."

    Les saisons se succèdent et les croyants se préparent à la fin des temps. Parmi eux, une jeune fille de 13 ans contemple la condition humaine dans ses craintes et ses obsessions, dans sa surprenante capacité d’imagination pour triompher d’une vie sans espérance.

    L’histoire est racontée par une adolescente. Ses parents sont des croyants rigides qui se préparent à la fin du monde (tu sais, le calendrier maya, l’apocalypse, tout ça, ça te rappelle quelque chose? Voilà.) Elle mène par conséquent une vie simple et effacée, et se retrouve en marge des autres. Elle est enfermée dans des interdits et un carcan religieux très lourd, mais qui l’amèneront à s’interroger et à prendre un peu de recul par rapport à l’instruction reçue et aux obligations échues aux élus.

    Je suis un peu déçue. Le récit reste trop enfantin, trop terre à terre. Je m’attendais à un peu plus de profondeur. Je reste sur ma faim.

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  • 9782253194859-T

     

    Serge, la soixantaine, a tout ce dont peut rêver un homme: une bonne situation, une femme jeune  et jolie, deux beaux enfants. Pourquoi s’éprend-il soudain de Suzanne, une accordeuse de piano d’apparence ordinaire, mariée elle aussi, et qui n’est à priori pas son genre? Et pourquoi la choisir comme confidente de secrets d’enfance dont il n’a jamais parlé et qui ont changé le cours de sa vie?

    Long et ennuyeux à mon goût.

    C’est l’histoire d’une rencontre, d’un adultère et de la fin de deux couples. Je n’y ai rien trouvé de prenant. C’est … fade, terne, sans saveur aucune. J’ai attendu qu’il se passe quelque chose, j’ai eu un espoir quand le personnage de Serge commence à parler du terrible secret de son enfance, mais hélas, même ça ne redonne pas de peps au récit. On s’embourbe.

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    Quelles forces obscures Harald a-t-il troublées pour connaitre un sort aussi horrible ? Ce jeune Allemand, venu en Islande pour étudier la chasse aux sorcières dans l’Europe médiévale, est retrouvé mort, les yeux arrachés, une rune étrange gravée sur le torse. La police suspecte un dealer, mais la famille d’Harald n’y croit pas. L’horreur du crime suggère un assassin moins évident, plus terrifiant…

    La famille d’Harald charge donc une avocate, Thora, de mener l’enquête en leur nom, soutenue par leur représentant, un ancien inspecteur allemand. Il apparaît qu’Harald avait rassemblé suffisamment d’informations pour être convaincu d’être sur le point de retrouver l’édition originale du Malleus Maleficarum, livre publié vers 1486 et faisant autorité dans la lutte contre la sorcellerie et l’élimination des sorcières. De plus, il serait à l’origine de la constitution d’un clan étudiant passionné par l’histoire de la chasse aux sorcières.

    Un roman bien ficelé et fluide, agréable à lire. Cependant, quelques longueurs: peut être trop de place laissée aux considérations personnelles et maternelles de Thora, qui n’apportent rien à l’histoire, d’autant qu’elle traite ses problèmes persos de façon très légère par rapport à leur importance, à mon avis.

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