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Très grosse fatigue...
J'en suis encore à me remettre de la tentative de suicide de ma fille début mai dernier et du suicide de ma belle-soeur le mois dernier.
Je viens d'avoir ma sœur au téléphone. Il paraît que notre père est en pleine dépression et que ma belle-mère marche sur des œufs de peur d'un coup de folie.
Je resitue les relations avec mon père: nous n'en avons pas... J'ai essayé d'entretenir des relations filiales avec lui, j'ai même tapé du poing sur la table pour qu'il daigne s'intéresser un temps soit peu à nous. Nous vivons à quelques kilomètres l'un de l'autre, environ 10 mn en voiture, mais je ne le vois jamais. Jamais il ne viens nous voir l'Ado et moi, jamais il ne téléphone. A chaque fois, je dis que je ne cèderai pas et que j'attendrai qu'il fasse une geste vers nous. A chaque fois, je craque: je finis par téléphoner ou par passer le voir.
La dernière fois que je l'ai vu, fin août, il m'a dit qu'il allait me rappeler pour qu'on se fasse un apéro/pizza. Le connaissant, je lui répond sque je l'appellerai la semaine suivante. "Non non", me dit-il, "Je t'appelle" Soit... Nous sommes donc le 21 novembre j'attends encore... Je me disais qu'avec l'approche des fêtes, il aurait peut être un déclic.
Samedi , j'ai croisé ma belle-mère chez ma coiffeuse... On discute quelques minutes, je lui fait remarquer ce que je viens de t'exposer. Je lui trouve une mine affreuse, les traits tirés, mais je ne dis rien. C'est là qu'elle me dit qu'ils ont prévu d'organiser le repas de Noël chez eux, avec son fils et sa famille, et ma sœur, et nous... Non, je lui réponds. J'ai attendu un appel, un sms, quelque chose, mais n'ayant de nouvelles de personne, j'ai accepté l'invitation des parents de mon chéri. Trop tard. Elle s'est décomposée...
Je comprends pourquoi maintenant. J'étais loin d'imaginer que mon père était en pleine crise! J'ai essayé de lui parler. J'ai essayé d'établir des liens et d'aller vers lui. Il rejette tout. Je ne peux pas le forcer. Comment aider une personne qui refuse toute aide? Ce n'est pas possible.
Je suis fatiguée... J'ai encore sur les épaules les drames de ces derniers mois. J'en ai perdu le sommeil. Sûr que je vais mieux me reposer sachant cela, hein... J'en ai marre. Je voudrais une accalmie.
Je craque.
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Commentaires
En fait, moi-même, je ne sais pas pourquoi il va mal, je ne sais pas quel en est le déclencheur. Avec mon père, de toute façon, on ne sait jamais rien. Je suis consciente que je devrais faire le deuil de cette relation-là, mais je n'y parviens pas. C'est vrai, j'attends un signe de mon père, un tout petit signe, une reconnaissance qui me dira qu'il tient à nous et que l'on compte pour lui, même si je sais qu'il y a peu de chance que cela arrive. J'avoue que je suis prête à me contenter des miettes pourvu qu'il daigne faire un geste vers nous.
Je sature, nerveusement. Ma sœur m'a lâché ça comme ça, peut être pour se décharger, ne pas être seule à porter ce fardeau. Comme si j'avais besoin de ça en plus... Peut être se dit-elle que la balle est dans mon camp, que si jamais il fait une connerie, elle aura fait ce qu'elle pouvait en me mettant le problème entre les mains... J'en sais rien et je ne sais pas quelle attitude adopter. J'avais dit que je ne ferai pas le premier pas cette fois-ci, à chaque fois c'est moi qui le rappelle ou qui passe le voir. Mais je suis inquiète tout de même...
Ras le bol.
Plein de bises ma Cloudy, merci d'être là.
Ce qu'a ton père est une maladie, tu dois la considérer comme toutes autres maladies. S'il ne veut pas se soigner, tu ne peut rien...
Le plus long de sa vie est derrière, celui de ta fille est devant, concentre toi sur son bien être à elle.
Nous sommes responsable de nos enfants, pas de nos parents.
Bisous
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Jeudi 30 Novembre 2017 à 16:47
Oui je sais bien... Bises Jeanne.
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Oh lala ! je viens trop rarement sur l'ordi et je ne lis plus que rarement les blogs mais j'ai tort ! Je vois que tu as eu une sacrée dose de soucis ! Parfois je me dis que l'on se torture bien avec ces histoires de coup de téléphone qui ne viennent pas, de nouvelles qu'on ne reçoit pas, de gens qu'on ne voit plus. Mais quand on réfléchit, c'est un mal de notre siècle moderne, autrefois, pas de téléphone, les gens ne savaient pas lire ni écrire, et les déplacements étaient longs, rares et compliqués, et la vie allait son chemin. C'est peut être ça l'ordre des choses... Je n'ai pas eu mon fils au téléphone depuis des mois... J'arrive à y être indifférente... Je crois que dans ton énumération d'emmerdes l'essentiel c'est ta fille. Le reste, tu ne maitrises pas, donc... J'espère qu'elle va bien à présent, et que vous allez passer de joyeuses et chaleureuses fêtes, c'est ça l'important.
Plein de bisous
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Vendredi 1er Décembre 2017 à 14:11
Oui mon Ado se remet plutôt bien. Elle cartonne au lycée depuis la rentrée, a un nouveau petit copain depuis 6 mois avec qui tout se passe bien, et elle fait plein de projets... Ma bouffée d'oxygène...
J'espère que les fêtes seront aussi un bon moment pour vous deux. Plein de bises.
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Oh...
Comme je suis désolée, comme je comprends ces poids trop lourds à porter, trop difficiles...
Les relations familiales sont souvent des poisons, malheureusement.
N'as tu pas fait tout le chemin qu'il est possible de faire envers ton père ? N'as tu pas posé tout ce qui devait l'être, que ce soit tes attentes, tes déceptions, tes espoirs ?
Je ne sais pas très bien de quoi il s'agit pour ton père, mais ce qu'il vit ne peut en effet que lui appartenir. Comment entrer dans sa bulle s'il ne le souhaite pas, s'il ne peut pas te faire un peu de place, s'il est pris par tant de choses qui semblent le dépasser ?
Je te souhaite du courage, des fêtes de fin d'année apaisées et une Ado en paix.
Je t'embrasse fort