• Moral à zéro

    Avec l'Amoureux, jeudi, nous avons profité de notre journée pour nous offrir une escapade à Paris. Nous avons rejoint ma sœur chez elle, puis après un apéritif bien mérité, nous sommes partis visiter le musée Rodin. Magnifique.

    Pour nous remettre de tant de splendeurs, nous nous sommes offert une pause rhum / tapas avant de reprendre la route. De retour en Normandie, vers 22h, nous avons retrouvés tous les Parisiens croisés sur la route la matin, garés devant chez moi, à attendre le feu d'artifice du 14 juillet. Nous, on a regardé celui de Paris à la télé... (Oui, je sais, on est couillons) On a fait Ah... et Oh... jusqu'à ce que l'actualité nous rattrape. D'un coup, j'ai revu les images des terrasses parisiennes et du Bataclan défiler devant mes yeux. D'un coup, écoeurement, envie de vomir soudainement, viscérale. 

    Dire que j'étais contente après le salon de Saint Maur. J'appréhendais et finalement l'ambiance a un peu occulté le fait que le salon se tenait sur la place juste en face de l'église dans laquelle a eu lieu la cérémonie en mémoire de mon ami tué au Bataclan. Mais là, l'horreur de la scène m'a percutée de plein fouet. J'ai éteint la télé, et je suis allée me coucher, avec cette boule dans l'estomac qui ne passait pas.

    Le lendemain, après une nuit très courte il faut dire, l'Amoureux m'a gentiment emmenée à Rouen, voir l'exposition sur les Impressionnistes au Musée des Beaux-Arts. Superbe. Samedi, nous sommes allés nous poser une bonne partie de l'après-midi au bord d'un joli lac près de chez nous. Au soleil, pas de foule. Hier, avec toutes ces sorties, mon dos n'a plus rien voulu savoir et je suis restée bloquée dans mon canapé. Pas de télé, je refuse de voir toutes les altercations politiques, entre autres, qui doivent découler des derniers évènements. Pas eu le courage de me reconnecter à Facetruc non plus. Je n'ai pas envie de voir ces tas de messages haineux s'afficher, je n'ai pas envie non plus qu'on me rappelle tous les attentats qui sont perpétrés un peu partout dans le monde, qu'il n'y a pas que nous, que attention l'amalgame et tout ça... Pas envie.

    Dire que certains de nos proches s'affolent quand on dit qu'on va passer une journée à Paris...

    J'ai attendu hier soir le message de mon Ado (partie en vacances) comme une bénédiction. Elle est allée à la plage, elle est hyper bronzée, elle est aussi allée au zoo avec sa copine, le coin de Bretagne où elles sont est juste magnifique, elle est heureuse. Une bouffée d'air frais.

    Ce matin, j'ai peiné à me lever. Trop de malheur, d'écoeurement, ....

    Je crains tellement l'avenir. Comment vont pouvoir évoluer nos enfants?

    Déprime.

     

    La semaine prochaine, on reprend le cours de nos petits bonheurs.

     

    « Grosse fatigue.Grand bonheur »
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  • Commentaires

    1
    Cloudy
    Lundi 18 Juillet 2016 à 21:44
    Cloudy

    Mon mari vit et travaille à Paris.

    Tous les matins, il passe devant l'hyper casher pour se rendre à son travail.

    Nous avons famille et amis à Paris.

    Ce week end, nous étions avec notre filleul. Il a renoncé à un week end à Nice pour être avec nous.

    Une de mes meilleures amies a fait toutes ses études à Nice.

    Où que nous regardions, il est possible que nous ayons été touchés, que nous le serons peut être de manière directe ou indirecte par toutes ces horreurs.

    Il y a de quoi être effrayé et aussi, comme tu le dis écœuré.

    Mais la vie est là.

    Au détour du jardin du Musée Rodin, dans la joie de prendre l'apéro sur une terrasse avec des aimés, dans la satisfaction à savoir son Ado heureuse.

    La vie est là !

    Je t'embrasse

      • Mardi 19 Juillet 2016 à 09:48

        Merci. Des bises.

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