• Les accusées, Charlotte ROGAN

    A l’été 1914, L’Impératrice Alexandra, un paquebot transatlantique croisant vers New York, fait naufrage suite à une mystérieuse explosion. A son bord se trouve Henry Winter, un riche banquier en voyage de noces avec sa jeune épouse Grace. Malgré la panique ambiante, il parvient à trouver une place à sa femme sur l’une des chaloupes de sauvetage. Elle y rejoint trente-huit autres passagers, bien plus que l’embarcation ne peut en contenir. Pendant vingt et un jours et vingt et unes nuits de peur et de danger, une évidence se fait jour: pour que certains vivent, d’autres doivent mourir.

    Grace fait partie de ceux qui ont survécu… mais à quel prix? C’est ce que cherche à savoir le tribunal devant lequel elle comparaît avec deux autres femmes. Mais la justice peut-elle vraiment statuer sur ce qui s’est passé entre ces hommes et femmes confrontés à une mort imminente?

     Le style est un peu désuet, mais l’histoire se déroulant au début du siècle, c’est logique. Quelques longueurs, plutôt dues au style qu’à l’histoire.

    Il s’agit  d’un huis clos plutôt bien mené. Le paquebot qui ramenait Grace chez elle sombre. Son mari la fait monter in extremis dans une chaloupe, ce qui lui vaudra d’ailleurs plus tard quelques rancoeurs de certains autres naufragés.  S’en suit une interminable attente. Les secours vont-ils les trouver? Quelqu’un sait-il même que le paquebot a fait naufrage? Y a-t-il d’autres survivants? Qui? Où? En attendant, il faut s’organiser. Leur errance sur l’océan va durer 21 jours. Certains des passagers de cette chaloupe ne survivront pas bien sur. Il va se jouer des mélodrames. Chacun lutte pour sa propre survie avant celle de ses compagnons d’infortune. Evidemment, c’est dérangeant, puisque qu’il s’agit de sonder les limites de notre morale face à une mort imminente, dans des conditions de désespoir et de stress intenses; savoir ce qu’on est capable de faire pour sauver sa peau; savoir si dans un cas comme celui-là, les décisions prises sur le moment dans des conditions innomables peuvent être jugées bonnes ou mauvaises (considérations qui s’appliquent-elles encore?). D’autant qu’à cette époque, les femmes n’avaient de droits que ceux accordés par leur mari. Alors ces femmes livrées à l »océan, qui se sont battues pour leur survie face aux hommes de la chaloupe…

    Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé, même si je reste un peu sur ma faim et que j’ai eu du mal avec le style. J’ai du relire certains passages plusieurs fois parce que l’action limitée m’avait fait perdre le fil. A déconseiller aux amateurs de suspens.

    « Purgatoire des innocents, Karine GIEBELLa maison en pain d'épices, Carin GERHARDSEN »
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