• Ces jours-ci, je fête mes dernières fois. Certaines fêtent leur enterrement de vie de jeune fille, moi je fête l'enterrement de ma vie de merde.

    Ce week-end, j'ai partagé avec ma mère mon dernier Perrier rondelle en terrasse sur le port, accompagné de ma dernière coupe de glace. Samedi soir, j'ai mangé mon dernier plateau de fruits de mer chez mon père et Belle-Maman. Demain, je prends mon dernier apéro avec ma copine. Jeudi soir, ce sera mon dernier resto (à viande) avec Maman.

    Le week-end prochain, je vais boire ma toute dernière bière. 

    (Après je fêterai mes premières fois...)

    Le fait de "fêter" ces dernières fois m'aide à relativiser le manque futur et à mieux appréhender l'opération qui arrive beaucoup trop vite. Parce que, oui, la nourriture est devenue chez moi une addiction. Et je sais qu'après cette sleeve, je vais devoir palier au manque. Je ne sais pas encore comment. Il faut que je me trouve de nouveaux hobbies.

    Et puis, ca mec permet aussi de décompresser des évènements de ces derniers jours. Parce que figure toi que je me suis fait piquer mon sac à main. Avec absolument tout dedans. Sinon, c'est pas drôle. J'ai laissé ma voiture 10 mn sans surveillance au club où l'Ado fait de l'équitation. Un endroit qu'on fréquente depuis trois ans, où il ne se passe jamais rien, en pleine campagne, et où il n'y a personne d'autre que les clients du club. J'ai laissé le sac dans la voiture pour aller voir où en était le cours (chose que je ne fais jamais, en plus, de laisser mon sac dans la voiture) et quand je suis revenue, la vitre passager de la voiture était désintégrée, et le sac disparu.

    J'ai passé la semaine à courir les bureaux. Celui du commissariat pour le dépôt de plainte samedi. Puis celui de la mairie lundi (carte d'identité: 25€), celui de la sécu parce que j'avais le courrier de prise en charge de l'opération dedans (j'attends le duplicata) et pour demander un formulaire pour refaire la carte vitale. Le bureau de l'assureur pour la prise en charge de la vitre et refaire une carte verte. Le garagiste ensuite pour prendre rdv pour changer la vitre (ce qui a été fait vendredi. La voiture a passé la semaine sur le parking avec un pauvre bout de plastique pour protéger... La flippe. Je te dis pas comme j'ai bien dormi toute la semaine). Mardi, le bureau du banquier pour commander un nouveau chéquier et une nouvelle carte bleue. Et faire un point sur les mouvements de mon compte.

    Aujourd'hui, j'ai envoyé le dossier pour ma nouvelle carte grise (41,50€), parce que je devais attendre de recevoir mon chéquier. Là je vais racheter un nouveau portable. Puis il faudra que je fasse une demande de duplicata pour mon permis de conduire (25€). Mais pour ça, je dois attendre d'avoir reçu ma carte d'identité. Parce que si pour la carte grise, je peux justifier de mon identité avec un extrait d'acte de naissance, pour le permis, les seules justificatifs acceptés sont le passeport (que je n'ai pas) et la carte d'identité...

    Après ça, je devrais me racheter un sac, un portefeuille, porte-monnaie, ...

    Mais bon, c'est très chiant, mais les papiers ça se remplace.

    Ce sac était un Desigual, offert à mon anniversaire par la Sœur, ma Bec, sa mère et mon cousin.

    Dans ce sac, il y avait le bracelet de naissance de l'Ado, ainsi qu'un collier qu'elle m'avait offert pour la fête des mères l'année dernière en me disant que c'était tout son amour pour moi.

    Il y avait une vieille chaîne en or, abîmée, qui avait appartenu à l'une de mes arrière-grand-mères.

    il y avait un couteau suisse ayant appartenu à l'un de mes collègues décédé il y quelques années.

    Il y avait mes petits carnets, pleins de choses et d'autres. il y avait mon répertoire téléphonique. Et un certain nombre d'autres petites choses auxquelles je tenais beaucoup.

    Mais bon, il y a bien pire cela.

    Sinon, je sors de chez l'anesthésiste. Tout est ok, j'ai juste une nouvelle prise de sang à faire (un test de coagulation). Ce sera 200€ de dépassement d'honoraires de plus.

    Youhou!!

     

    Technorati

    3 commentaires
  •  

     

     

    « Marion, ma fille, le 13 février 2013, tu t’es suicidée à 13 ans, en te pendant à un foulard, dans ta chambre. Sous ton lit, en hauteur, on a trouvé ton téléphone portable, attaché au bout d’un fil, pendu lui aussi pour couper symboliquement la parole à ceux qui, au collège, te torturaient à coups d’insultes et de menaces.

    J’écris ce livre pour te rendre hommage, pour dire ma nostalgie d’un futur que tu ne partageras pas avec moi, avec nous.

    J’écris ce livre pour que chacun tire des leçons de ta mort. Pour que les parents évitent à leurs enfants de devenir des victimes, comme toi, ou des bourreaux, comme ceux qui t’ont fait perdre pied. Pour que les administrations scolaires s’évertuent à la vigilance, à l’écoute et à la bienveillance à l’égard des enfants en souffrance.

    J’écris ce livre pour qu’on prenne au sérieux le phénomène du harcèlement scolaire.

    J’écris ce livre pour que plus jamais un enfant n’ait envie de pendre son téléphone, ni de suspendre à jamais sa vie. »

     

     

    C’est sur ces mots que s’ouvre ce livre. Terrible. Terrifiant.

    Dès les premières lignes, les larmes me sont montées aux yeux. Je regarde la photo de cette magnifique jeune fille et je pense à mon ado. Evidemment, je fais des parallèles. Ca m’a pris aux tripes.

    J’ai lu ce livre d’une traite, impossible de le lâcher. Impossible non plus de ne pas ressasser ma vie, celle de mon ado. Ils sont si durs entre eux, les années de collège peuvent être tellement difficiles à passer.

    Alors, le témoignage de Nora Fraisse me frappe de plein fouet. Il y a le fait, définitif. Sa fille n’a plus réussi à faire face à ses détracteurs et a mis fin à sa vie. Elle s’attache à trouver des réponses à ses questions. Pourquoi? A cause de qui? Elle veut trouver les coupables, savoir ce qui a fait basculer Marion. Elle met en évidence les grains de sable dans les rouages, les administrations qui nient les problèmes, qui n’assument rien, qui stigmatisent les victimes au lieu de prendre les choses en main et de les soutenir.

    Parce que cela ne doit pas continuer.

     

    Association Marion La main tendue

    Stop Harcèlement: 0 808 807 010

    Jeunes Violence Ecoute: 0 808 807 700

    Cyber-harcèlement: 0 800 200 000

    Site Agir contre le harcèlement à l’école

    Harcèlement scolaire: brisez le silence

    Association Noelanie

    Association ALCH

    Loi sur le harcèlement scolaire

     

    Technorati Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    D’un côté, il y a Tiphaine et Sylvain; de l’autre, il y a Laëtitia et David. Deux couples voisins et amis, ayant chacun un enfant du même âge. Deux couples fusionnels et solidaires qui vivent côte à côte dans une harmonie parfaite. Jusqu’au jour du drame. Un tragique accident fait voler en éclats leur entente idyllique, et la cloison qui sépare leurs maisons tout comme la haie qui sépare leurs jardins ne seront pas de trop pour les protéger les uns des autres. Désormais, les seuls convives invités à la table des anciens amis s’appellent Culpabilité, Suspicion, Paranoïa et Haine…

    Un très bon roman. Une histoire qui pourrait arriver à tout le monde. Sympathiser avec ses voisins, jusqu’à devenir intimes, tout partager. Et le jour où le drame survient, tout vole en éclat. Voilà comment votre vie peut basculer du bonheur sans nuage à l’horreur en quelques secondes. Et personne n’est plus à même de vous blesser que celui qui vous connaît le mieux. Voilà comment s’installe la haine.

    Bien sur on devine facilement l’enchaînement des évènements. Mais cela n’en reste pas moins un bon roman, qui se dévore. D’ailleurs la suite,  Après la fin, fera très certainement partie des mes prochains achats.

     

     

     

    Technorati Pin It

    votre commentaire
  • Au fin fond de l’Ecosse, une bouteille ancienne en verre poli est longtemps restée sur le rebord d’une fenêtre. Personne ne l’avait remarquée, pas plus que le message qu’elle contenait: un appel au secours, écrit en lettres de sang… Envoyée par la police anglaise à Copenhague, la mystérieuse missive atterrit entre les mains de Morck et de son équipe. Son déchiffrage révèle qu’elle provient de deux garçons  qui auraient été kidnappés dix ans plus tôt. Chose étrange: leur disparition n’a jamais été signalée…

    Ce troisième opus est aussi bon que les précédents. Décidemment, j’aime de plus en plus retrouver la fine équipe du Département V.

    Jussi Adler Olsen  produit un troisième volet toujours aussi efficace. Il dénoue savamment une intrigue complexe, avec un parfait dosage du suspens. Il n’y a pas de temps mort, c’est très bien mené, le mystère s’épaissit au fil des pages avant de trouver sa justification.

    On part d’une bouteille à la mer qui atterrit miraculeusement sur le bureau de Morck après être restée des années oubliée sur le rebord d’une fenêtre d’un commissariat écossais. Le policier qui l’avait récupérée étant décédé, elle est restée là, faisant partie du paysage. Jusqu’à ce que cela interpelle une policière. Et qu’elle arrive sur le bureau de notre inspecteur. Qui va tirer les fils de cette stupéfiante histoire un à un… Cette bouteille contient un SOS en grande partie effacé et des traces de sang. Après avoir apprécié le sérieux de cette trouvaille, à force de patience, l’équipe va petit à petit reconstituer le message. Et en rechercher l’auteur, qui n’a jamais officiellement disparu.

    Il m’a été impossible de lâcher ce livre. Au point que je l’ai dévoré en trois jours, moi qui manque de temps en ce moment pour lire comme je l’aimerais (ma PAL ne baisse pas assez vite, bien au contraire…). J’ai hâte de me plonger dans Dossier 64 et L’effet papillon.

     

    Technorati Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    De 1934 à nos jours, les destins entrelacés de deux familles indiennes, isolées dans leur réserve du Dakota, à qui les Blancs ont non seulement volé leur terre mais aussi tenté de voler leur âme. Mêlant comédie et tragédie, puisant aux sources d’un univers imaginaire, riche et poétique, qui marque tous ses livres, de Dernier rapport sur les miracles à Little No Horse à Ce qui a dévoré nos coeurs, le premier roman de Louise Erdrich est présenté ici dans sa version définitive, reprise et augmentée par l’auteur.

    Je pense que je ne me serais jamais arrêtée sur ce livre s’il ne m’avait été offert. Je remercie d’ailleurs ma collègue A.: j’ai découvert un genre que je ne connaissais pas.

    Celà dit, je pense que je ne récidiverais pas avec cet auteur. Je n’ai pas du tout aimé. Enfin, pas l’histoire en elle même, mais plutôt la narration; la découpe du roman. Il s’agit d’une saga familiale, regroupant deux camps d’une réserve indienne. Le hic, c’est qu’on passe d’un personnage à l’autre, d’une famille à l’autre, d’une génération à l’autre, sans lien logique (ou alors il m’a totalement échappé). Par moments, j’étais complètement perdue: je ne savais plus dans quelle famille se situait le personnage qui prenait la parole (oui, parce que tous les protagonistes parlent à la 1ère personne; chacun raconte son histoire), où à quelle époque du récit je me trouvais.

    Trop brouillon pour moi.

     

    Technorati Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    Pour sa première enquête, Victor Marchal aborde le métier de flic par sa plus noire: une actrice du porno torturée, une plongée dans le monde des déviants sexuels et des monstres de la nature. Depuis toujours, Stéphane Kismet est hanté pas des images prémonitoires, mais cette fois elles obéissent à une terrifiante logique. Dans ses rêves, Stéphane possède une arme, il est recherché par la police, une petite fille est morte…Les trajectoires de Victor et Stéphane vont se rejoindre. L’un n’a encore rien vu, l’autre ignore qu’il sait déjà tout…

    J’aime beaucoup les écrits de THILLIEZ. Celui-ci n’échappe pas à la règle. C’est très bon. Très surprenant aussi. C’est le premier THILLIEZ que je lis qui tienne du fantastique. On est toujours dans du thriller hein, mais là, c’est bien barré…

    Pour ne pas changer, c’est très prenant, haletant même. On est toujours dans ambiance très sombre. Le héros est enfermé dans cet anneau de Moebius dont il cherche désespéremment à échapper, sans pour autant comprendre comment. Il se lance alors dans une quête effrénée contre lui-même, essayant de contrecarrer ses visions. Pas de temps mort, un suspens soutenu d’un bout à l’autre du roman. Jusqu’à sa conclusion infernale. J’ai adoré.

     

     

     

    Technorati Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    Dans les rochers proches du petit port de Fjällbacka, on découvre le cadavre d’une femme. L’affaire se complique quand apparaissent, enfouis plus profondément au même endroit, les squelettes de deux jeunes filles disparues vingt-quatre ans plus tôt. Revient ainsi en lumière la famille Hult, dont le patriarche magnétisait les foules en compagnie de ses petits garçons dôtés de pouvoirs de guérisseurs. Depuis cette époque et un étrange suicide, la lignée est divisée en deux branches qui se haïssent. L’inspecteur Patrick Hedström est chargé de l’enquête en cette période estivale où l’incident pourrait faire fuir les touristes et qui, canicule oblige, rend difficiles les dernières semaines de grossesse de sa compagne Erica Falck. Alors que s’assemblent les morceaux du puzzle, on apprend que Jenny, une adolescente en vacances dans un camping, a disparu…

    Bien ficelé. On se retrouve plongé au beau milieu d’un maelström familial: rivalité entre deux frères, qui va déteindre sur la descendance. Le scandale essuyé par la famille va être réveillé suite à la découverte de trois cadavres.

    C’est bien mené, il y a ce qu’il faut de rebondissements pour tenir le lecteur en haleine, même si les passages sur Erika (enceinte, et donc tenue éloignée de cette enquête) ralentissent un peu le récit. Cela reste un bon moment de lecture.

    J’attaque bientôt Le tailleur de pierre.

     

     

     

     

    Technorati Pin It

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires