• Voilà, l'Ado est rentrée de chez son père fraîche et dispose. (Parfait pour retourner au collège hier matin. Hop hop hop.) A peine un bisous, après une semaine d'absence. Par contre, plein de caresses pour son chat. (Jalouse, moi? Naaaan).

    Rentrée depuis à peine trois secondes, son seul soucis était d'inviter une de ses copines le week-end prochain. Et puis, surtout, il faut lui faire un riz cantonnais. Parce que tout le monde l'adore le riz cantonnais. Moi, je dirais surtout que l'urgence tiendrait en une après-midi de ménage intensif dans une certaine chambre... Je dis ça, je dis rien...

    Et hop, je te largue sac et valise dans l'entrée, débrouille toi avec. Et hop, je vais vite m'enfermer dans ma chambre avec chat et ordinateur. Ranger??? Hein?

    J'ai un peu (beaucoup?) la sensation d'être la bonniche dans cette maison.

    De l'ingratitude des ados...

     

     

     

    Technorati

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  • Marion, ma fille, le 13 février 2013, tu t'es suicidée à 13 ans, en te pendant à un foulard, dans ta chambre. Sous ton lit, en hauteur, on a trouvé ton téléphone portable, attaché au bout d'un fil, pendu lui aussi pour couper symboliquement la parole à ceux qui, au collège, te torturaient à coups d'insultes et de menaces.

    J'écris ce livre pour te rendre hommage, pour dire ma nostalgie d'un futur que tu ne partageras pas avec moi, avec nous.

    J'écris ce livre pour que chacun tire des leçons de ta mort. Pour que les parents évitent à leurs enfants de devenir des victimes, comme toi, ou des bourreaux, comme ceux qui t'ont fait perdre pied. Pour que les administrations scolaires s'évertuent à la vigilance, à l'écoute et à la bienveillance à l'égard des enfants en souffrance.

    J'écris ce livre pour qu'on prenne au sérieux le phénomène du harcèlement scolaire.

    J'écris ce livre pour que plus jamais un enfant n'ait envie de pendre son téléphone, ni de suspendre à jamais sa vie."

    C'est sur ces mots que s'ouvre ce livre. Terrible. Terrifiant.

    Dès les premières lignes, les larmes me sont montées aux yeux. Je regarde la photo de cette magnifique jeune fille et je pense à mon ado. Evidemment, je fais des parallèles. Ca m'a pris aux tripes.

    J'ai lu ce livre d'une traite, impossible de le lâcher. Impossible non plus de ne pas ressasser ma vie, celle de mon ado. Ils sont si durs entre eux, les années de collège peuvent être tellement difficiles à passer.

    Alors, le témoignage de Nora Fraisse me frappe de plein fouet. Il y a le fait, définitif. Sa fille n'a plus réussi à faire face à ses détracteurs et a mis fin à sa vie. Elle s'attache à trouver des réponses à ses questions. Pourquoi? A cause de qui? Elle veut trouver les coupables, savoir ce qui a fait basculer Marion. Elle met en évidence les grains de sable dans les rouages, les administrations qui nient les problèmes, qui n'assument rien, qui stigmatisent les victimes au lieu de prendre les choses en main et de les soutenir.

    Parce que cela ne doit pas continuer.

     

    Association Marion La main tendue

    Stop Harcèlement: 0 808 807 010

    Jeunes Violence Ecoute: 0 808 807 700

    Cyber-harcèlement: 0 800 200 000

    Site Agir contre le harcèlement à l'école

    Harcèlement scolaire: brisez le silence

    Association Noelanie

    Association ALCH

    Loi sur le harcèlement scolaire

     

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  • .... notre bête féroce.

    Et voici ....

     

    Et voici ....

    Tu as vu: j'ai adopté un chat obèse.

    Le refuge l'avait mise en quarantaine pour lui faire perdre un peu de poids. Ben, que dalle! Pas perdu un gramme. C'est un chat fait pour moi!

    En tout cas, elle est adorable. Si ça continue comme ces quelques jours se sont passés, ce sera bonheur!

     

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  • 9782757843086

    1891. Dans le hameau de Troussebourg au coeur du Pays d’Auge, la vie s’écoule paisiblement. Léonard, cacochyme et avare, maltraite sa femme Modeste. Il héberge dans une dépendance de sa ferme, adossée à la porcherie et à l’écurie, une cousine, la jolie Alphonsine, et son vigoureux mari Victor. Elle est employée comme servante. Lui travaille comme ouvrier agricole.

    En plus du gîte, le jeune couple a droit au couvert mais l’atmosphère à table est tendue car victor est irascible. L’air devient irrespirable quand Léonard accueille à demeure sa mère, une octogénaire invalide, dont l’unique occupation est d’exaspérer son entourage…

    Léonard est pingre et rudoie son épouse Modeste, devenue malvoyante. Ils ont recueilli Alphonsine, cousine de Léonard, qu’ils considèrent comme leur fille.  Elle vit à la ferme avec son mari Victor et le travail ne manque pas. D’autant que Victor n’est pas plus courageux que ça. Et puis Victor, il est beau garçon, séducteur, colérique, violent. Dans la ferme voisine travaille Mariette, amoureuse du sabotier Aubin. Quand Aubin défend Mariette en proie aux avances agressives de Victor, la situation devient explosive. Puis, quand la mère acariatre de Léonard vient vivre à la ferme, son comportement va quelque peu mettre le feu aux poudres. L’irréparable va être commis.

    C’est un roman / document. L’histoire est largement inspirée d’un fait divers. C’est ce que j’appelerais un roman du terroir: ça se passe à 4-5 km de chez moi. C’est une vue de mon Pays d’Auge à la fin du XIXème siècle, de la vie quotidienne des paysans fin 1800, une vie difficile, une vie de dur labeur. J’y ai retrouvé notre franc parler et le patois du coin retranscrit grosso modo (parce que sinon le lecteur ne comprendrait rien).

    C’est un peu désuet. J’ai craint cette histoire ennuyeuse mais en fait, non. Je me suis laissée prendre au récit de cette chronique. J’ai adoré détester Alphonsine et Victor.

     

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  • Je range, je range, j'organise.

    Un peu frénétiquement.

    Que tout soit impec. Que plus rien ne déborde quand le chat va arriver.

    (Vendredi, oh bordel, vendredi...)

     

    Ce week-end, j'ai intégralement vidé ma chambre (qui sert de débarras) (j'y entasse tout ce qui n'entre pas ailleurs) (C'est dire le chaos)

    J'ai vidé les meubles, démonté, déplacé, remonté, rangé. Pour gagner de la place de rangement.

    J'ai fait un Tétris grandeur nature...

     

    J'ai cherché des solutions de rangement. Navigué sur la toile.

    Trouvé des jolies boites pour ranger / classer tout mon bazar.

    Pour faire plus propre.

    Des jolies boîtes à chaussures de toutes les couleurs pour un joli placard ordonné.

    Des casiers mauves, anis ou turquoises pour mettre dans mes étagères, et aussi des belles boîtes en carton avec des chouettes motifs.

    Et puis des paniers de rangement aux motifs d'orchidées mauves et de jolis galets pour embellir ma salle de bain (et faire disparaître les divers tubes de cosmétiques).

    Et un rideau de douche agrémenté de petites fleurs ou alors de grands papillons. (Le mien est à l'agonie).

    Et diverses petites choses....

    Et puis.....

     

    Et puis.

     

    Je suis redescendue sur terre.

    J'ai consulté mon compte en banque.

    Et je me suis souvenue de ce que j'avais dépensé déjà pour accueillir notre boule de poils (entre la caisse de transport, la caisse à litière, l'arbre à chat, les croquettes, la litière, et deux/trois jouets, ...).

    En fait, je vais récupérer le vieux coffre à jouets qui servira de fourre-tout.

    Et commander un nouveau paquet de sacs pour l'aspirateur.... 

    Technorati

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  • Hazel est malade. Gravement. Augustus est en rémission. Elle a 16 ans, lui 17. Dès leur rencontre, en groupe de soutien, il est charmé par son originalité, elle est séduite tout court. Ils ont le même humour, le même regard sans concession et leur complicité est immédiate. C’est le début d’une magnifique histoire d’amour et d’amitié.

     Hazel a 16 ans. Elle est atteinte d’un cancer mais son dernier traitement a stoppé l’évolution du vilain crabe et lui laisse un peu de répit. Elle participe à contrecoeur à un groupe de soutien où elle va faire la connaissance d’Augustus et d’Isaac.

    C’est poignant, très émouvant, sans pour autant tomber dans le mélodrame. Oui c’est triste. Oui j’ai pleuré. Mais parce que c’est touchant. L’histoire d’Hazel et de Gus est terrible et magnifique. Une histoire forte d’amour et d’amitié infaillible. Oui, la maladie et la mort sont omniprésentes. Mais l’histoire ne ressasse pas que le malheur ou la détresse des personnages. C’est un formidable hymne à l’espoir. Comme d’autres l’ont si bien dit, « une ode à la vie ».

    Une très belle lecture.

    (Je n’ai pas vu le film. Je vais très rarement voir les adaptations car en général je ne croche pas. Paraît que cette adaptation est un peu décevante. Trop patos justement. J’ai vu des comparaisons avec Love Story.)

     

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  • 9782714441188

    Avec une effrayante lucidité, Lionel Shriver dresse le portrait inoubliable d’une mère confrontée à la monstruosité de son fils. Un sujet d’une brûlante actualité, doublé d’une vision au vitriol de l’american dream. Un roman coup de poing, violent, complexe, qui s’attaque au dernier des tabous.

    A la veille de ses seize ans, Kevin Khatchadourian a tué sept de ses camarades de lycée, un employé de la cafétéria et un professeur. Dans des lettres adressées au père dont elle est séparée, Eva, sa mère, retrace l’itinéraire meurtrier de Kévin. Elle se souvient qu’elle a eu du mal à sacrifier sa brillante carrière pour devenir mère. Qu’elle ne s’est jamais faite aux contraintes de la maternité. Que dès la naissance elle s’est heurtée à un enfant difficile. Que l’arrivée de Célia, petite soeur fragile et affectueuse, n’a fait que creuser le fossé entre mère et fils. Qu’elle aura passé des années à scruter les agissements de Kévin sans voir que son ambivalence envers lui n’avait d’égale que la cruauté  et la malveillance du rejeton. Et, quand le pire survient, Eva veut comprendre: qu’est-ce qui a poussé Kévin à commettre ce massacre? Et quelle est sa propre part de responsabilité?

    Ne t’attends pas à un minute par minute d’un nouveau Columbine. Non non.

    Là il s’agit plutôt de l’introspection de la mère de l’assassin. La fusillade au lycée s’est déroulée deux ans auparavant. Kevin est incarcéré. Sa mère écrit à son mari une série de lettres dans lesquelles elle évoque leur vie de couple et ses souvenirs de l’enfance de Kevin. A chacun sa part de responsabilité. Elle fait ressortir la malveillance innée de son fils, relate les humiliations et les méchancetés infligées aux uns et aux autres, jusqu’au carnage final. Elle dissèque sa relation avec son fils. Tout semble avoir été  réfléchi, pesé afin d’être d’une fidélité absolue avec les évènements. Quitte à passer pour un monstre.

    J’ai eu du mal à certains moments, un peu longs. Mais j’étais curieuse de la suite. Et finalement, le dénouement a réussi à me surprendre: je ne m’attendais pas à cette chute-là.

     

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