• Certaines n'avaient jamais vu la mer,

    Ces Japonaises ont tout abandonné au début du XXème siècle pour épouser aux Etats-Unis, sur la foi d'un portrait, un inconnu. Celui dont elles ont tant rêvé, celui qui va tant les décevoir. Chœur vibrant, leurs voix s'élèvent pour raconter l'exil: la nuit de noces, les journées aux champs, la langue revêche, l'humiliation, les joies aussi. Puis le silence de la guerre. Et l'oubli.

    Un très joli roman court. J'ai avalé ses 139 pages (en édition 10/18) en deux jours.

    Un style inhabituel, avec l'utilisation du "nous" et du "ils". Parce qu'on parle ici de dizaines (centaines?) de jeunes femmes, très jeunes pour certaines, qui ont tout laissé derrière elles (famille, amis, biens, enfants pour certaines) pour aller épouser loin de chez elles des inconnus dans lesquels elles ont mis tous leurs espoirs. Elles vont déchanter très vite. Pour la plupart, elles vivront une vie misérable, devront sans cesse se plier aux exigences et aux humiliations des autres. Sans que jamais quiconque ne les écoutent.

    L'auteur met en évidence le choc de l'exil, des mœurs et des cultures dans l'Amérique du début du siècle (ce qui d'ailleurs est transposable à toutes les époques, dans tous les pays). Elle donne ici la parole à celles qui ne se dévoilaient jamais, ne parlaient pas et qu'on ne voyait pas. Des oubliées en quelque sorte.

    Un livre à offrir.

     

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  • Ca faisait très très longtemps que je n'avais pas eu une forme pareille un week-end dis donc!

    Réveillée à 5h samedi matin, levée à 6h, partie à 6h30 chercher ma mère et mon beau-père pour les déposer à la gare. De retour à 7h30 (après un petit détour à la boulangerie pour m'offrir un croissant bien mérité, ce qui ne m'était pas arrivé depuis des mois), j'ai fait deux tournées de financiers. Aux amandes et aux noisettes. Deux tournées offertes dès le midi à Sister pour égayer ses deux heures de train. Bon, l'après-midi, je n'ai rien fait: j'étais invitée à participer à la réunion de produits Frédéric M organisée par une amie. Pas mal ces produits d'ailleurs.

    Mais je me suis rattrapée dimanche. A 9h, je mettais mon bulletin dans l'urne. A midi, j'avais passé l'aspirateur partout, lavé les sols,  récuré totalement la salle de bain et les toilettes, changé les draps, lancé trois tournées de linge, rangé l'entrée et la salle de bain, nettoyé l'aquarium de l'Ado et refait trois fournées de financiers (amandes, noisettes/amandes et noix). Bon, en même temps, mon appartement n'est pas non plus très grand. Du coup, l'après-midi, je me suis fait couler un bon bain et ai terminé ma lecture du moment (La petite communiste qui ne souriait jamais, de Lola Lafon).

    Fière de moi je suis.

     

    Technorati

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  •  

    Crêpes party

     

    Mmmmm miam!!!






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  • Déjà, ça ne lui a pas paru pertinent mercredi soir de nous inviter à manger, l'Ado et moi, alors que ma sœur y était et qu'elle reste peu de temps (elle repart déjà demain après-midi). J'attendu, espéré, et puis...

    Tant pis.

    Mais là, quand même. 

    Ma mère part skier demain. J'ai donc demandé la semaine dernière à mon père s'il pouvait s'occuper de sa seule petite fille mercredi prochain. Réponse: oui. Parfait. J'appelle donc mon père hier soir pour savoir s'il peut aussi la prendre à manger le midi (tu sais, fâcherie avec la copine, tout ça). Arff!!! Qu'est ce que j'ai donc demandé là!!!! Parce que tu comprends, s'il doit la prendre à manger toute la semaine, ben ça lui bloque sa semaine, il ne pourra rien faire! Je n'ai pas osé reparler du mercredi.

    Résultat des courses: il la prendra à manger lundi et mardi, et moi je fais des pieds et des mains pour avoir mon mercredi qui n'était pas prévu et que ça va pas on colle pas une journée de congés comme ça, jeudi et vendredi elle ira donc à la cantine.

    Il n'en a qu'une. Heureusement. Je sais bien que s'occuper des grands-parents est très prenant. Mais il est en retraite, ne s'est jamais occupé de l'Ado. Il voit plus souvent les petits-enfants de sa femme, qui ne vivent pas ici, qu'elle. Pour une fois que je lui demande de bien vouloir passer un peu de temps avec sa petite-fille (jamais je ne lui demande. La dernière fois, c'était pour la conduire à l'équitation, il y a plus d'un an), ben non, ça va lui prendre trop de temps!!!! Ca le dérange!

    Dire qu'il y en a qui pleurent de ne jamais voir leur famille.

    Merde alors!!! 

    Technorati

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  • Bon, les nouvelles ne sont pas bonnes, hélas.

    Mes grands-parents sont en train de doucement nous lacher. Depuis la dernière fois, mon grand-père (celui qui souffre des poumons) a refait un aller-retour aux urgences après une chute dans sa cuisine. Plus de peur que de mal, ouf! Et mon autre grand-mère a failli faire flamber son appartement. Elle aussi est partie aux urgences et est toujours hospitalisée. Papa et Belle-Maman s'efforce de leur trouver une chambre en maison de retraite (à ma grand-mère et à son mari qui est encore en maison de repos pour son col du fémur). L'idéal serait qu'ils puissent intégrer un établissement à leur sortie de l'hôpital; ça devient trop dangereux de les laisser chez eux. On a vraiment frôlé la catastrophe! Mais bon, ce n'est pas simple. Côté maisons de retraite, ici, on ne peut pas dire qu'on soit gâtés...

    Mon ado est désespérée. Elle vient de se fâcher avec sa meilleure amie. J'te raconte pas le moral... Et puis, ça m'arrange pas. Maman partant aux sports d'hiver la semaine prochaine, l'Ado devait aller chez cette copine le midi et le soir après l'école. C'est l'angoisse, là. J'ai pas grand monde pour prendre le relais.

    Enfin, il fait beau, les petits zoisiaux chantent, tout ça.....

    Ma soeur ne doit pas être loin, son train devait arriver en milieu d'après-midi. C'est bête, on ne va pas avoir trop le temps de se voir. Ses soucis avec Pôle Emploi ont l'air de prendre bonne tournure. Elle a réussi à rencontrer une gentille conseillère qui a pris en main son dossier et lui a assuré qu'elle toucherait (enfin) ses indemnités sous 10 jours. La semaine prochaine, donc. (pourvu pourvu...) Un merci de sa part à toi Moune. Et merci aussi à toi Cloudy pour tes conseils. Je vous appelerai si jamais notre cabinet est restructuré.

    Plein de bises.

      

    Technorati

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  • Des croix sur la route, Jeffery DEAVER

    Des croix ornées de bouquets de roses bordent la route de la péninsule de Monterey. Elles ne sont pas là pour rappeler des accidents passés mais pour annoncer des meurtres. Kathryn Dance, spécialiste du langage du coprs et fine enquêtrice, essaie de découvrir qui est ce meurtrier qui se sert des détails intimes, imprudemment semés sur la Toile par ses victimes. Elle suit la trace d'un adolescent instable, objet d'attaques incesssantes sur le blog Le Rapport Chilton, depuis un accident de la route qui a causé deux morts. Mais le jeune conducteur disparaît à son tour. Dance ne tarde pas à cerner le profil des prochaines victimes. Une chasse à l'homme commence dans l'univers hasardeux de la blogosphère, afin que disparaissent une fois pour toutes les croix sur la route.

    Je découvre cet auteur: "Des croix sur la route" est le premier de ses romans que je lis. Mais autant dire que ce ne sera à priori pas le dernier (une fois que j'aurais fait un peu fondre ma PAL).

    J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, et puis plus l'histoire avançait, plus je me suis prise à l'enquête. Peut être du fait des longs chapitres. Ce roman met en relief les effets pervers des rumeurs que l'on prend pour argent comptant (décuplées par les blogs et la rapidité avec laquelle les infos se répendent sur la blogosphère), des jeux en ligne et de la réalité virtuelle.

    Un bon polar, fluide, qui se lit bien et vite.

      

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  • Max, Sarah COHEN-SCALI

     

    "19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Führer. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l'on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera sur le monde. Je suis l'enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans Loi. Sans rien d'autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d'aimer. Heil Hitler!"

    Max est le prototype parfait du programme "Lebensborn" initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde des purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l'Allemagne puis l'Europe occupée par le Reich. Une fable historique fascinante et dérangeante qu'on ne peut pas lâcher. Une lecture choc, remarquablement documentée, dont on ne sort pas indemne.

    Nous voici plongés en plein programme Lebensborn, ces maternités d'un genre inédit, par lesquelles les nazis ont voulu créer la parfaite race aryenne. Des femmes enceintes de soldats allemands venaient y accoucher (après une sévère sélection raciale) et devaient y laisser leur nouveau-né, contribution exigée à l'édification de la grande Allemagne. 20 000 enfants "parfaits" y ont vu le jour pour ensuite être adoptés par de parfaites familles nazies (pour les plus chanceux) ou y ont été conditionnés (après kidnapping). 

    Max est le premier parfait aryen né au lebensborn. Né le même jour qu'Hitler. Selon Max, son père est Hitler, sa mère est l'Allemagne. Max ne pleure pas. Max est résistant. Mais Max finira par dévier du "droit chemin".

    C'est un récit prenant, difficile et effectivement dérangeant. Mais difficile à lâcher.

     

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