" Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.

De l'humour, des réflexions très pertinentes, une justesse de ton, un soupçon de naïveté. On a beau savoir que point de "Prince charmant" il n'y a, on se surprend à se dire que quand même... "Le tout soutenu par une langue riche et exigeante, sans être pompeuse", ainsi que je l'ai lu dans une critique.

Oui, je sais, on est déjà mercredi, je ne suis pas du premier train. Mais qu'il a été bon ce long week-end!!!! (désolée pour celles qui ont bossé) Et quel plaisir:

- l'étincelle de joie dans les yeux de la Petiote quand elle a su qu'elle allait jouer avec sa soeur de lait jeudi après-midi

- le déjeuner de vendredi partagé avec mes ex beaux-parents

- la virée shopping qui a suivi (pour la Petiote)(qui comme, chacun le sait, n'a rien à se mettre)

- le diner, enfin, chez mon amie de là-bas. Son nouvel appart, avec son amoureux et sa puce. Qui a presque 6 mois maintenant et qu'on avait pas revue depuis fin décembre. Elle est superbe! Et très éveillée. Et qu'est-ce qu'elle est bavarde! Bref.

- le cours d'équitation auquel la Petiote a brillé samedi matin. Je suis fière. Et j'ai un deuxième coup de soleil.

- le déjeuner qui a suivi, chez Pôpa. Avec les enfants de Belle-Maman. Ma BS nous a présentée sa petite merveille née début mars. Et qui est aussi grande que la petite puce de mon amie de là-bas!

- et ouf! un dimanche glandouille tranquillou à la maison!

Nous avons eu ici en Normandie un week-end radieux et chaud. Ce qui a donné:

- des suées aux courageux qui ont rangé l'école. (non je ne me jette pas de fleurs, nous étions 7, instits compris)

- des fenêtres qui n'ont pas fermé du week-end. Ca sent le frais chez moi, j'adore.

- le premier barbecue de la saison

- et donc le premier apéro et le premier repas dans le jardin à côté du lilas en fleurs

- et donc les premiers coups de soleil!!

- une nouvelle couvée de canetons

Raahh la la!! L'été arrive doucement mais surement.

Ou presque. (un chouïa crevée, oui...)

Dire que j'ai cru pouvoir profiter de mon week-end pour me reposer!

C'était sans compter la fête de l'école ce soir où je vais religieusement aller écouter ma Petiote chanter Zaz et Vanessa Paradis feat M. (en plus, je l'aime pas, Zaz, pfff). Il paraît qu'on devra rester manger un hot-dog. La Petiote a été intransigeante sur ce point. Il-faut-ab-solu-ment-goû-ter-les-hot-dog!!! Hein ok?!! Bon.

Après quoi, je suis attendue chez la Baronne pour diner. Parce que demain, c'est l'anniversaire de mon grand-père et qu'ils ne seront pas là. (Je crois que je vais planquer ma balance! Culpabilité...)

De toute façon, demain, je me suis engagée à aller aider les maîtresses à ranger le bazar de ce soir. Je dois être maso. Et puis après ça, j'ai toute une pile de robes de la Petiote de l'été dernier à mettre en vente sur Ebay. (Si tu veux habiller ta fille en taille 8 ans, viens me voir) (message subliminal; aies confiance)

Tu vois, le week-end va être chargé (et le prochain promet d'être tout aussi peu reposant).

(Nan, mais en vrai, je suis ravie d'être occupée)(et même si je râle un peu, j'aime bien qu'on ait besoin de moi).

Bon week-end à toi. Des bises.

Le narrateur a commencé à tenir scrupuleusement le journal de son corps à l'âge de douze ans, en 1935.

Il l'a tenu jusqu'à sa mort, en 2010, à 87 ans.

Son projet était d observer les innombrables surprises que notre corps réserve à notre esprit d'un bout à l'autre de notre vie. Ainsi a-t-il finalement décrit toute l'évolution de son organisme.

Le résultat est le roman d'un corps qui tient moins du précis anatomique que de l univers malaussénien, car Daniel Pennac évite la froideur du constat médical en introduisant à chaque page des personnages, des situations, des dialogues et des réflexions qui font circuler le sang de l intimité dans ce corps autopsié que le lecteur, souvent, reconnaîtra comme étant le sien.

Rien n'échappe à la curiosité du narrateur. Chaque instant mémorable, surprenant, déroutant, vécu par ce corps est disséqué. Le sujet est grave et est traité avec le plus grand sérieux et avec beaucoup d'empathie.

Voilà: c'est cash, et c'en est d'autant plus croustillant. Le narrateur s'intéresse à tout et décrit avec minutie tout ce qui est habituellement tu. Beaucoup d'humour, de dérision et de tendresse aussi.

"Nous sommes jusqu'au bout l'enfant de notre corps. Un enfant déconcerté."

Dans les semaines à venir, je vais m'efforcer de rapatrier ici les recettes et les chroniques littérature de mon ancien nid. Voici la première.

Alors voilà, j'ai piqué cette recette sur Cookissime.fr (recette de Marie Caroline Malbec). La photo provient aussi du site.

Bon. Pour 4 personnes, il faut:

- 1 petit ananas victoria bien mûr

- 2 petits avocats mûrs mais fermes

- 1 pamplemousse rose

- 1 boite de crabe royal "chatka" (ou mieux 2 tourteaux frais, si vous avez le temps)

- 1 bouquet de basilic

- Pour la mayonnaise: 1 jaune d'oeuf, moutarde de dijon, huile d'olive, sel, poivre, curry en poudre

Préparation: 15 mn

Peler l'ananas et les avocats, les couper en dés. Peler le pamplemousse à vif, le couper en dés aussi. Egoutter le crabe. L'émietter, retirer les cartilages.

Confectionner une mayonnaise au curry.

Remplir 4 verres en superposant les couches d'ingrédients et la mayonnaise. Réserver au frais et parsemer de basilic ciselé au moment de servir.

Vin d'accompagnement: un Château Doisy-Daëne, Bordeaux, vin de Sauternes.

Perso, je sers cette salade dans des coupes à glace. Je décore avec quelques feuilles de basilic. Par contre, je sers la mayonnaise à part. Certains invités préfèrent sans assaisonnement.